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Le kolatier est l'un des arbres fruitiers les plus cultivÊs en pays BamilÊkÊ. Son fruit, à qui on reconnait une vertu aphrodisiaque est un excitant utilisÊ aussi comme coupe faim.

Jusqu'à une date assez rÊcente, la richesse d'un BamilÊkÊ s'Êvaluait au nombre de kolatiers qu'il possÊdait dans ses champs. L'importance de cet arbre fruitier dans le patrimoine Êtait tellement ÊlevÊe qu'il arrivait que le propriÊtaire cède son terrain tout en gardant son droit de propriÊtÊ sur les kolatiers.

La kola est chez le BamilÊkÊ ce que le lait est chez les Êleveurs nomades. Elle est partagÊe dans toutes les circonstances de la vie en signe d'amitiÊ et mÃĒme d'alliance.On n'imagine pas une cÊrÊmonie de mariage sans kola. C'est la distribution de la kola, cassÊe par la mariÊe, aux invitÊs qui scelle dÊfinitivement l'amitiÊ entre les deux familles.

Bien que la consommation de la kola ne nÊcessite pas d'initiation particulière, son partage en public obÊit à un rituel assez strict.

A l’exception de la cÊrÊmonie de mariage au cours de laquelle l'honneur de fendre et de distribuer la kola revient au jeune couple, le privilège de fendre et de partager la kola en public revient dans l'ordre de prioritÊ suivant :

- au notable le plus ÃĸgÊ
- au notable le plus influent
- aux hommes mariÊs
- aux femmes mariÊs.

La personne honorÊe reçoit la kola, remercie le donneur et remet le ou les fruits à une personne plus jeune ou de statut social infÊrieur qui se chargera de la distribution à toute l'assistance.

Celui qui est chargÊ du service ouvre les fruits en quartiers et les dispose soit dans la paume de sa main droite soit dans un panier. Le service commence par le notable le plus important et le plus ÃĸgÊs. Suivent dans l'ordre les hommes et ensuite les femmes.

Le nombre de quartier d'une kola est chargÊ de signification.

Les nombres impairs et particulièrement le nombre 7 augurent la chance.

Demander de la kola à une connaissance est une marque de sympathie dont il est conseillÊ d'user et, au besoin d'en abuser.

MÃĒme si vous n'ÃĒtes pas particulièrement friand de ce fruit au goÃģt lÊgèrement amer, ne vous privez pas d'en demander aux personnes avec qui vous sympathisez; vous les mettrez plus en confiance et les rendrez plus rÊceptives.

Manger seul une kola en prÊsence des tiers est perçu comme un acte d'avarice et de refus de d'ouvrir aux autres.

Celui a qui on exprime une demande de kola a l'obligation morale d'y donner suite. S'il n'en possède, la courtoisie lui conseille d'en promettre pour la prochaine fois.

(LA'AKAM ou CISVSE

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