Afrique : pourquoi les banques françaises accélèrent leur départ
[...]La véritable motivation réside dans la recherche de la rentabilité, dans un contexte économique dégradé et géopolitique tendu. En septembre 2023, dans son discours aux investisseurs, Slawomir Krupa a mis l'accent sur une allocation plus efficace des capitaux propres et une meilleure gestion des risques. « Cet arbitrage entre risque et rentabilité est au cœur du désengagement africain des banques françaises. Cela avait été le cas de BNP Paribas, qui a cédé six de ses filiales sur le continent depuis 2020 », commente Estelle Brack.
En matière de risque, les contraintes liées aux exigences prudentielles des établissements financiers ont été régulièrement renforcées depuis la crise financière de 2008. « Les ratios exigés par Bâle 3 incitent les banques à se concentrer sur le capital de bonne qualité et les activités à moindre risque. Même s'il existe une différence entre risque effectif et risque perçu, vue d'Europe, l'Afrique est considérée comme un continent cher en termes de capital prudentiel », explique Estelle Brack[...]
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