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TROIS DIFFÉRENTES APPROCHES DANS LE PAIMENT MONDIAL
Nous vivons à une époque où les technologies émergentes changent continuellement le paysage de toutes industries et le système bancaire et financier n'en demeure pas la moindre.
Les rails de paiement ont évolué dans le monde entier et les modèles qui les sous-tendent ont évolué selon trois modèles majeurs (mais très différents) et pourtant ils convergent de certaines manières, malgré certaines disparités.

Il y a environ un demi-siècle, les cartes à bande magnétique ont déclenché une révolution des paiements. Les cartes en plastique glissées dans les terminaux de paiement des commerçants ont conquis l'Occident, avec Visa et Mastercard gérant les rails et devenant un duopole presque puissant. Les cartes ont fait une transition en douceur vers l'économie numérisée en étant intégrées aux smartphones (et même en les transformant en processeurs) et en devenant le tremplin de l'essor du e-commerce.

Alors que l'Occident passait des anciennes cartes aux puces, la Chine menait sa propre révolution des paiements locaux qui a éclaté au début des années 2000 et a transformé le pays d'une économie purement monétaire en un pionnier du numérique. En partant d’une forte pénétration des smartphones et de la possession de comptes bancaires, la Chine a essentiellement dépassé le modèle occidental basé sur les cartes pour passer directement à un système numérique basé sur des portefeuilles électroniques et des codes QR et porté par deux entreprises privées (Alibaba: Alipay et Tencent: WeChatPay) qui ont réussi à construire de vastes écosystèmes (consommateurs et commerçants bilatéraux) qui les ont transformés en Super Applications omniprésentes.

En parallèle, un troisième pôle s’est développé dans d’autres parties du monde :

— La révolution des paiements en Afrique a été menée par les télécommunications (étant la seule infrastructure disponible) au moyen d’un système de monnaie électronique basé sur les téléphones mobiles. Des entreprises telles que M-Pesa au Kenya (lancée en 2007) ont réussi à fournir un système de paiement basé sur le protocole USSD du GMS de base depuis longtemps nécessaires pour les transferts d'argent et paiement de certains montants. Cependant, ne répond pas véritablement à la question d'inclusion financière ( (épargne, accès au prêt/crédit, assurance, transfert de fonds, paiement ou acceptation de subventions gouvernementales ainsi que des services non-financiers) aux populations de base plus large.

— Des pays comme l’Inde ou le Brésil ont développé au cours des dernières années des infrastructures de paiement en temps réel sponsorisées par l’État, alimentant plusieurs comptes bancaires en une seule application selon les modèles A2A et P2P. L’interface de paiement unifiée (UPI) de l’Inde compte plus de 300 millions d’utilisateurs actifs mensuels, enregistrant une croissance de 60 % d’une année sur l’autre, tandis que Pix au Brésil, lancé seulement fin 2020, a réussi à devenir le moyen de paiement le plus populaire avec plus de 150 millions d’utilisateurs.

Ces évolutions parallèles auraient difficilement pu être plus différentes : une infrastructure de cartes robuste vieille de plusieurs décennies en Occident (monopolisée par deux sociétés privées), contre un modèle numérique en boucle fermée basé sur un portefeuille en Chine (alimenté par deux écosystèmes géants), contre des rails publics, sponsorisés par l’État, ouverts et en temps réel en Inde et au Brésil.

Malgré leurs origines et leur configuration très différentes, la numérisation a récemment agi comme un énorme moteur de convergence : les portefeuilles numériques, les super-applications, les paiements en temps réel et les Stablecoin, etc ne sont que quelques-uns des éléments sous-jacents communs. Alors que les paiements évoluent vers leur prochaine phase, une nouvelle infrastructure numérique est en train de se créer, comblant rapidement des lacunes structurelles apparemment importantes: Plateforme de paiement omni-canal à l'instar de QikQik+.

Sources: mes opinions, post LinkedIn de Panagiotis Kriairis graphiques : Credit Suisse, Alipay, Matthew Brenan, BCB, Bacancy, Alicriti

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