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Les démons de la corruption .
⚠️ Quand 7 km de bitume coûtent PLUS en Afrique qu’une autoroute surélevée aux États-Unis : une crise silencieuse du leadership, de la gouvernance et du bon sens économique.

Dans plusieurs pays africains, on inaugure à grands frais des routes, échangeurs ou ponts, souvent présentés comme des « symboles de modernité ». Mais une analyse attentive des chiffres révèle une autre réalité : surfacturation, endettement opaque, et effets d’annonce creux.

🔍 Quelques exemples révélateurs :

🇧🇯 BÉNIN : 7,1 km de bitumage à 91 millions USD (≈12,8 M USD/km) à Cotonou — plus cher qu’une autoroute avec ponts aux États-Unis.

🇰🇪 KENYA : Routes urbaines à 10–11 M USD/km, parfois pour des projets sans complexité technique majeure.

🇨🇮 CÔTE D’IVOIRE : L’échangeur de l’amitié ivoiro-japonaise à Abidjan a coûté plus de 100 millions USD pour 1,2 km, soit ≈83 M USD/km (!), même en tenant compte des coûts liés à la densité urbaine, ce chiffre défie toute logique comparative.

🇿🇼 ZIMBABWE : Le projet de réhabilitation de la route Beitbridge-Harare (582 km) a été estimé à près de 2,7 milliards USD, soit environ 4,6 M USD/km, dans un pays en crise budgétaire, avec un réseau routier dégradé et un accès limité aux soins et à l’eau potable.

🇿🇦 AFRIQUE DU SUD : Bien que plus industrialisée, des projets récents comme celui de l’autoroute Mtentu Bridge ont dépassé les 16 M USD/km, parfois en raison de retards politiques, de litiges, ou d’appels d’offres contestés. Cependant, le coût reste justifié par des travaux de très haute technicité, ce qui contraste avec d’autres pays où les projets restent de nature simple.

📊 Comparatif avec les standards internationaux (Source : Compass International, Q1 2023)

🇺🇸 USA – Route 2 voies (standard) : 3,78 M USD/km

🇺🇸 USA – Autoroute avec ponts : 12,69 M USD/km

🇺🇸 USA – Autoroute surélevée (zone urbaine) : 44,58 M USD/km


> ❗ Des projets africains simples dépassent le coût de projets complexes dans les pays développés.

🧩 Pourquoi ces écarts absurdes ?

💸 Surfacturations déguisées (via des avenants, frais de maîtrise d’ouvrage, ou contrats clés en main)

❌ Opacité dans les appels d’offres, souvent limités à des entreprises proches du pouvoir

⚖️ Financements internationaux mal négociés, sans analyses de viabilité ou audits de performance

🎭 Projets de prestige, à finalité électorale, au lieu d’une logique d’utilité publique

⚠️ Les conséquences sont profondes et durables :

Des services publics affaiblis : éducation, santé, eau, électricité, etc.

Un service de la dette qui absorbe les recettes fiscales

Une perte de confiance citoyenne dans les institutions

Et un affaiblissement de la souveraineté économique

Ce qu’il faut d’urgence :

✅ Plafonds de coûts par typologie d’infrastructure

✅ Transparence dans tous les appels d’offres publics

✅ Audits indépendants des projets

✅ Participation citoyenne et parlementaire dans la validation des grands projets.
Source : Article LinkedIn d'Ibrahim S.

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