L'Afrique n'a pas de problème de risque, mais un problème de perception tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du continent.
Pendant des années, les investisseurs ont considéré les marchés africains comme particulièrement risqués : coûts d'emprunt plus élevés, valorisations boursières en baisse, manque d'infrastructure, crainte de l'instabilité.
Mais voilà le hic : l'analyse des données révèle une image plus nuancée.
Prenons l'exemple des infrastructures.
Taux de défaut de paiement sur les projets africains ? 5,5 %.
En Asie, il est de 11,9 %.
En Amérique latine, il est de 14,5 %.
Pourtant, l'Afrique paie toujours une prime de risque plus élevée.
Prenons l'exemple des marchés boursiers :
Les 500 entreprises africaines cotées les plus valorisées affichent un ROE moyen de 15 %.
Malgré des fondamentaux solides, leurs valorisations sont nettement inférieures à celles de leurs homologues mondiales.
Pourquoi ce décalage ? Un manque d'information.
📉 Des notations de crédit qui ne reflètent pas pleinement les fondamentaux
📊 Un accès limité aux données du secteur privé, rendant le risque plus difficile à quantifier
💰 Des marchés financiers fragmentés et moins liquides
🪺 prolifération de l'informel des économies africaines
Tout cela ne signifie pas qu'investir en Afrique est sans risque, loin de là.
Comme tout marché émergent, des défis existent. Mais la question est de savoir si ces risques sont correctement évalués ou si les discours conduisent à une surcorrection inutile.
Comment pouvons-nous redorer le blason de l'économie du continent africain?
Source: publication LinkedIn de Nicola Gubb, traduite par moi-même, mes opinions propres

Camille Aubain LAGUEU
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